les monaca\'zelles

Classement du 3ème jour:

Monia : 24ème (55m00s)
Nathalie : 29ème (57m57s)
Carole : 33ème (58m21s)

 Et voila le résumé de la journée (extrait des senegazellenews)

Etape du 27 Février/ Il est l’heure d’arrêter le temps !

Cette phrase prononcée Lundi à Yayeme par le directeur de la petite école du village habite encore les esprits de la caravane.

Les chronos s’enchaînent pourtant sans regarder derrière eux, comme lancés par la foulée de Jocelyne Rodriguez qui s’achemine vers une victoire annoncée à la fin de cette semaine.

Sur la route de Fimela qui distribue Simal et se jette dans le fleuve à Damgane, les n’diagadeyes* sont à l’arrêt. Ils se sont cachés sous les arbres, ils attendent les derniers clients voyageurs pour se lancer à l’assaut de la route brûlante de Dakar.

Ce matin la course est passée par là. Depuis le milieu de la mangrove à Cajou, les gazelles se sont enfoncées dans la savane puis ont rejoint rapidement la petite ville de Fimela grâce au tapis de latérite proposée un instant. Devant la boulangerie en tolle de Rassul, la radio Sénégalaise diffusait une émission consacrée au quotidien des auditeurs… Un temps de parole très compté, lui aussi, par les très nombreux messages publicitaires.

Ainsi saucissonnée (avec tout le respect dû à la religion musulmane), la vie des gens a accompagné quelques instants la marche des randonneuses vers le gué de Simal où un irrespectueux vent de face les attendait.

Parmi elles, deux groupes de bretonnes s’impatientaient de vivre cette journée d'école. En effet ces missionnaires devaient aujourd’hui distribuer aux 46 élèves du « cours élémentaire  1 » des sacs et des trousses tricotés par les grands mères des maisons de retraite « les genêts d’or » à Plouha en côtes d’Armor et de Chartres de Bretagne en Ille et vilaine.

Etonnés de ces cadeaux inhabituels, les enfants se sont rapidement appropriés ces mailles dont l’endroit n’avait rien à envier à l’envers, bien sûr !

Comment tricoter une belle histoire ? C’est à cette question que devaient répondre les deux groupes. Ils ne savaient même pas qu’ils travaillaient sur un projet similaire il y a un an, ils l’ont appris en arrivant ici et ont mis leurs fournitures en commun.

Du côté de Plouha les très grand mères de 87 printemps et plus se sont jetées sur l’ouvrage et Marie Lucie qui les a accompagnées dans cette maison de retraite a dû parfois rectifier les dimensions des trousses. Les yeux usés des vieilles dames n’avaient parfois plus le souvenir des proportions.

 
Du côté de Chartres de Bretagne, c’est Paule qui a tout fait pour fédérer et même tempérer parfois les ardeurs de ses pensionnaires dont des adultes handicapés.

 
Les enfants de Simal sont devenus destinataires des trousses et de ces cartables tricotés à la main. Peut-être sauront t’ils raconter cette histoire à leur « Mam » ( c’est ainsi qu’on appelle les grands mère ici).

* N’diagadiaye : petits bus de transport dont le contrôle technique est à venir…