les monaca\'zelles

"C'est aussi un parcours de sanglots" nous disait hier Véronique. C'est sa deuxième expérience de la sénégazelle et l'émotion pour elle est toujours le premier sentiment qui décrit cette semaine auprès des enfants et de leurs enseignants.

Née à Dakar, elle retrouve l'Afrique avec une grande ferveur et le contenu solidaire de cette expérience donne encore plus de sens à ses voyages.

L'émotion, elle est toujours omniprésente pendant cette dernière matinée de course. La fatigue de l'effort et les rencontres accumulées font de l'arrivée de la dernière étape un point culminant au niveau affectif et émotionnel.

L'étape d'aujourd'hui a conduit les gazelles à Rôh, un petit village de piroguiers qui ont construit cette année un mur d'enceinte pour la petite école. Le vent dominant sera ainsi invité à rester à la petite porte qui s'ouvre sur le fleuve.

De retour au campement en pirogues, les coureuses ont goûté à un dernier déjeuner, les pieds dans l'eau.

L'après midi sera consacrée aux derniers achats chez les petites marchandes puis au rangement des sacs. Les valises sont vides !

En tout ce sont 4 911 élèves de primaire qui auront été dotés cette semaine par la Sénégazelle à Simal, un record mais l'effectif de 79 concurrentes l'était lui aussi.

Sur le bureau de Jean Michel (Cher Monsieur Jean Michel, ou président directeur général des Sénégazelles ! ) comme on l'appelle ici dans les courriers, s'accumulent des lettres de remerciements venus de toute part.

En voici un extrait :

"Au passage, je vous rappelle que votre geste majestueux, a mis fin à l'angoisse de toute la population."

Les mots choisis pourraient sembler peser de toute leur désuétude si on ne savait comme, ici, la sincérité d'un remerciement est entière et indéfectible.
Une légère brise s'est installée sur le Saloum cet après midi comme une invitation à la sieste. Elle va précéder la soirée de gala avec la remise des prix et la projection du "petit film de la Teranga". Ensuite un spectacle de musiques et de danses animera le campement et les villageois y sont conviés.